On vous emmène récolter les kiwis avec Thierry Delvolve, producteur à Moissac

Dans les allées de son verger, entouré d’un côté par le Tarn de l‘autre par la Garonne, M. Delvolve veillle sur les lianes de ses actinidias comme on veille sur une famille. Depuis 1983, l'exploitation familiale cultive des fruits sous le soleil du Sud-Ouest, à Moissac, capitale fruitière du département.

Ici, le climat et l'omniprésence de l'eau créent un lieu idéal de culture pour les vergers. Kiwis, pommes, cerises, pêches et fraises se succèdent au fil des saisons, portés par une terre généreuse et des mains expertes : notamment celles de la famille Delvolve.

Une passion transmise, un savoir-faire affiné 

L'histoire commence en 1983, quand le père de Thierry Delvolve plante ses premiers arbres fruitiers, avec une prédilection pour les poiriers. Au fil du temps, le verger évolue : les poiriers cèdent la place aux pommiers et aux cerisiers.

C'est en 1996 que son fils, Thierry, reprend l'exploitation et décide d'implanter une nouvelle variété d’arbre : l’actinidia, l’arbre du kiwi. 
Pour maîtriser tous les secrets de ce fruit qui fait ses débuts en France, il part deux années en formation en Italie, berceau de la culture du kiwi vert. De retour en terres des confluences, il développe sa production avec méthode et passion. Aujourd'hui, il expérimente même la culture du kiwi jaune. 

Un territoire idéal pour des fruits d'excellence

Moissac n'est pas capitale du fruit par hasard. Située entre le Tarn et la Garonne, la région concentre 75% de la production française de kiwis, principalement répartie entre le Tarn-et-Garonne et le Lot-et-Garonne. Les sols alluviaux de la Garonne offrent aux actinidias les conditions parfaites pour s'épanouir. 
Mais le métier évolue. Face au dérèglement climatique, M. Delvolve adapte ses pratiques : installation de filets gris ou noirs pour protéger les fruits d'un soleil devenu trop intense, vigilance accrue face à l'arrivée de nouveaux nuisibles comme la punaise diabolique. "Les actinidias commencent à souffrir du réchauffement climatique, je ne sais pas ce que plantera la génération qui suivra", confie-t-il tout en restant positif.

Le saviez-vous ? 

L'arbre qui porte les kiwis s'appelle l'actinidia. Et un seul kiwi couvre 100% de nos besoins quotidiens en vitamine C ! 

Le respect de l'arbre au cœur du métier 

En écoutant M. Delvolve parler de ses vergers, on perçoit immédiatement sa passion et sa bienveillance. Chaque arbre est observé, chaque signe de faiblesse est repéré pour l'accompagner dans son évolution.

Il voyage régulièrement dans le monde entier pour découvrir d'autres méthodes de travail et suivre les avancées scientifiques. 

"Les racines de l'actinidia n'aiment pas être tassées. Pour les préserver au maximum, lors de la récolte, on ne pose pas les palox dans les allées mais on les met sur des remorques de tracteurs que l'on évacue le plus rapidement possible", explique-t-il.

Ce souci du détail se traduit aussi par une utilisation très limitée de traitements sur les kiwis, dans un profond respect des arbres et de l'environnement. 

Les 4 saisons du kiwi 

Le calendrier du producteur de kiwis est précis :  

  1. Février, c'est la taille des arbres
  2. Mi-mai arrive le premier éclaircissement, juste avant la floraison
  3. Mi-juin, un second passage permet de supprimer les fruits qui ne se forment pas correctement
  4. Début novembre, le temps fort de l'année : deux semaines intenses pour tout récolter. 

M. Delvolve s'appuie sur une équipe de saisonniers qui le suivent au fil des récoltes, de la fraise au kiwi en passant par les cerises, pêches et pommes. Ensemble, ils participent aussi à la taille des arbres en hiver. 

Quand acheter des kiwis locaux ?

 Vous trouverez des kiwis français de mi-novembre au mois d'avril chez les producteurs, primeurs, sur les marchés, supermarchés...

La famille Delvolve vend ses fruits directement sur place et sur le marché de Castelsarrasin, en plus de travailler avec des grossistes. Venez à leur rencontre, c’est l'occasion de se retrouver au cœur de ces hectares d’arbres fruitiers, de parler de leur passion et de la qualité des fruits qui ont poussé ici. 

À Moissac – Terres des Confluences, l'exploitation fruitière est un pilier de l'économie locale, source de fierté pour les habitants et de reconnaissance nationale.